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Les expériences aux frontières de la mort nous ont appris qu'au terme de notre existence humaine, nous passons dans un tunnel pour retrouver le lieu que nous avions quitté. Mais quel est ce lieu ? Que s'y passe-t-il ? Qui prend la décision d'envoyer une âme s'incarner dans la vie humaine ? Et sur quels critères ?
Après vingt ans d'expérience auprès de milliers de patients, le Dr Michael Newton a réussi à dresser un tableau extraordinaire de ce qui se passe de"l'autre-côté "entre deux incarnations.
Ses patients ont révélé des détails précis sur ce qu'ils ont ressenti et vu au moment de leur mort, et sur les êtres qui sont venus à leur rencontre pour les accompagner dans l'autre monde.
Ce livre est totalement extraordinaire parce qu'il montre que le destin n'est pas aussi arbitraire qu'on le pense, et que chaque âme est amenée à choisir en fonction de critères très particuliers. Il montre aussi que la vie ne s'arrête pas à la mort et que nous décidons tous, à un moment précis, de nous incarner dans un corps pour "expérimenter" la Vie.
Le Dr Newton est un psychothérapeute américain spécialisé dans les régressions pour soigner les traumas. Ses livres sont tous des best-sellers tirés à plus de 100.000 exemplaires.
UN LIVRE TOTALEMENT FASCINANT.
Sujet : Oh mon Dieu ! Je ne suis pas vraiment mort ! Je veux dire que mon corps est mort – je peux le voir sous moi – mais je flotte... Je regarde en bas et je vois mon corps étendu sur mon lit à l'hôpital. Chacun croit que je suis mort, mais non, je ne le suis pas. Je veux crier « Hé, je ne suis pas vraiment mort ! » Tout cela est tout simplement incroyable... les infirmières tirent une couverture par-dessus ma tête... Les gens que je connais pleurent. Je suis supposé être mort, mais je suis encore vivant ! C'est étrange, parce que mon corps est absolument mort et je me promène au-dessus. Je suis vivant !
Ces propos sont tenus par l'un de mes patients, un homme en état de transe hypnotique profonde, qui revit l'expérience de sa mort. Son débit, rapide et saccadé, trahit son émerveillement devant ce qu'il voit et ressent, immédiatement après la séparation de son âme d'avec son corps. Je viens tout juste de l'aider à revivre la scène où il meurt dans une vie passée, alors qu'il est confortablement étendu dans un fauteuil inclinable de mon cabinet. Un peu plus tôt, grâce aux instructions données pendant que je l'hypnotisais, il a régressé jusqu'à son enfance. Ses perceptions inconscientes se sont graduellement fondues au fur et à mesure que nous essayions de retourner ensemble jusqu'au sein maternel. Je l'ai ensuite préparé à faire un saut dans le passé grâce à l'utilisation imaginaire d'un bouclier protecteur. Après avoir franchi cette étape importante de conditionnement psychique, j'ai invité mon sujet à traverser un tunnel temporel imaginaire pour le ramener à sa précédente vie sur terre. Celle-ci avait été courte, car il était mort des suites de la grippe, pendant l'épidémie de 1918.
Après s'être remis du choc éprouvé à la vue de son corps mort avec la sensation de flotter hors de celui-ci, il accepte plus facilement les visions qui lui parviennent. Comme une partie de lui-même reste consciente, son esprit critique fonctionne encore et il s'aperçoit qu'il recrée une expérience passée. Cela prend un peu plus de temps que d'habitude car son âme est jeune et n'est pas très habituée au cycle de la naissance, de la mort et de la renaissance. Pourtant il s'adapte au bout de quelque temps et commence à répondre à mes questions avec une confiance accrue. Rapidement, je l'amène dans un état de surconscience. Il est maintenant prêt à me parler du monde des esprits. Je lui demande alors de me raconter ce qui se passe.
Sujet : Bon... Je m'élève un peu plus haut... Je flotte encore... Je regarde mon corps. C'est comme regarder un film, sauf que j'y joue un rôle ! Le médecin réconforte ma femme et ma fille. Ma femme sanglote. ( Le sujet s'agite et semble mal à l'aise dans son fauteuil. ) En esprit, j'essaie de communiquer avec elle pour lui dire que tout va bien pour moi. Mais elle est tellement peinée que je n'y arrive pas. J'aimerais qu'elle sache que je ne souffre plus... que je suis libéré de mon corps... que je n'en ai plus besoin... que je l'attendrai. Je veux qu'elle sache que... Mais elle... ne m'écoute pas. Hé, maintenant je m'en vais !
Guidé par une série d'instructions, mon patient s'enfonce un peu plus dans l'au-delà. C'est une route que plusieurs de mes patients ont empruntée dans la sécurité de mon cabinet. Il faut noter qu'en atteignant l'état de surconscience, ils connaissent un déblocage de leur mémoire et sont davantage reliés au couloir spirituel. Au fur et à mesure de la séance, les images vues se traduisent plus facilement en mots. Les courtes phrases descriptives se transforment en explications détaillées sur ce qu'ils éprouvent en arrivant dans l'au-delà. Dans ce domaine, nous disposons d'une abondante documentation, dont les témoignages du personnel médical sur les expériences de personnes qui, gravement blessées lors d'accidents de la route, ont eu la sensation de flotter hors de leur corps. Celles-ci avaient été déclarées cliniquement mortes avant d'être ramenées à la vie par l'équipe médicale. Les âmes sont en effet tout à fait capables de quitter leur corps et d'y revenir, surtout dans des situations où la vie est menacée et que le corps se meurt. Elles flottent au-dessus, surtout dans les hôpitaux, regardant les médecins rétablir les fonctions vitales.
Parfois ces souvenirs s'estompent peu à peu après la réanimation du corps. Or, le récit des sujets sous hypnose qui revivent leurs morts passées ne contredit nullement les témoignages des personnes cliniquement mortes. La seule différence entre les deux se trouve dans le fait que les sujets en état d'hypnose ne sont pas en train de se rappeler une expérience de mort temporaire : ils décrivent ce qu'est la vie après la mort physique.
Néanmoins, les points communs entre une personne qui a été déclarée cliniquement morte et une personne sous hypnose sont nombreux lorsqu'elles évoquent leur mort. Les deux découvrent qu'elles flottent étrangement autour de leur corps, essayant de toucher des objets solides qui se dématérialisent. Les deux se sentent également frustrées de ne pouvoir communiquer avec les vivants qui ignorent leurs interventions. Les deux rapportent qu'elles ont la sensation d'être attirées loin du lieu de leur mort et qu'elles se sentent détendues et curieuses, plutôt que craintives. Les deux disent qu'elles baignent dans l'euphorie, la liberté et la joie. Certains de mes sujets se sentent enveloppés d'une blancheur éclatante au moment de la mort, alors que d'autres voient la lumière au loin, derrière une zone obscure vers laquelle ils se sentent aspirés. On a souvent appelé ce phénomène « le tunnel » maintenant bien connu du public.
Avec le deuxième cas, nous irons plus loin dans l'expérience de la mort. Le sujet est un homme dans la soixantaine qui me décrit les événements entourant sa mort lorsqu'il était dans la peau d'une jeune femme appelée Sally. Celle-ci avait été tuée en 1866 par les Indiens Kiowa, lors d'une attaque de la caravane de chariots où elle se trouvait. Bien que ce cas, comme le précédent, relate un décès dans la dernière vie passée, la date à laquelle l'événement s'est produit n'a aucune pertinence particulière : j'ai découvert qu'il n'y a pas de différence significative entre les temps anciens et modernes quand il s'agit de se remémorer l'au-delà de manière détaillée ou d'en tirer des leçons de manière profitable. Les sujets sous hypnose ont généralement la mystérieuse faculté de donner certains détails de leur vie antérieure comme les dates, les lieux géographiques, etc. Cela reste vrai même lorsqu'ils évoquent des périodes reculées de l'histoire et donnent alors aux lieux des noms différents de ceux que l'on connaît aujourd'hui. Il n'est pas toujours facile de se souvenir de tous ces détails pour chaque vie passée, mais les descriptions des voyages vers l'au-delà et de la vie qu'on y mène sont toujours précises.
Avec le cas 2, la scène s'ouvre sur les plaines du sud des États-Unis, tout de suite après que Sally ait été touchée au cou par une flèche tirée à bout portant. Dans ce genre de situation, c'est-à-dire lors d'une mort violente, je fais preuve d'une grande prudence, car l'inconscient a tendance à retenir ces expériences : ce patient était venu me consulter pour un malaise à la gorge qui le faisait souffrir depuis très longtemps. Je fait donc appel à des techniques précises, comme la déprogrammation et la thérapie de libération, afin de supprimer ses symptômes. J'utilise les moments entourant la mort pour examiner calmement les événements qui s'y sont produits et j'amène mon patient à adopter un point de vue d'observateur afin de le soulager de la douleur et de l'émotion.
~ Cas n° 2
Newton : La flèche vous fait-elle beaucoup souffrir ?
Sujet : La pointe m'a déchiré la gorge... Je meurs. ( Le sujet commence à murmurer en se tenant la gorge. ) J'étouffe... le sang coule à flots. William ( son mari ) me tient dans ses bras... La douleur... terrible... Je m'en vais maintenant... tout est fini, de toute façon1.
N. : Bon, d'accord Sally, vous avez accepté la mort qui vous a été infligée. Pourriez-vous me décrire la sensation exacte que vous éprouvez en cet instant ?
S. : C'est comme... une force indéfinie... qui me pousse vers le haut en dehors de mon corps.
N. : Qui vous pousse ? Où ?
S. : Je suis éjectée de mon corps par le sommet du crâne.
N. : Et qu'est-ce qui a été poussé à l'extérieur ?
S : Ben moi !
N. : Expliquez ce que « moi » signifie. À quoi ressemble la chose qui est vous et qui sort de votre tête ?
S. : C'est comme une... pointe lumineuse minuscule... qui rayonne...
N. : Comment pouvez-vous émettre de la lumière ?
S : De... mon énergie. Je suis, comment dire, d'un blanc transparent... mon âme...
N. : Cette énergie lumineuse est-elle pareille après avoir quitté votre corps ?
S : ( pause ) Il me semble que je me dilate un peu lorsque je me déplace.
N. : Alors, si votre lumière se dilate, à quoi ressemblez-vous maintenant ?
S : Un... mince... cordon... suspendu...
N. : Et que ressentez-vous en sortant de votre corps ?
S : Bon, c'est comme si je muais... comme peler une banane. D'un seul coup, j'ai glissé hors mon corps !
N. : Est-ce déplaisant ?
S : Oh non ! C'est merveilleux de se sentir si libre et de ne plus souffrir, mais... je me sens... désorientée... Je ne m'attendais pas à mourir... ( La tristesse envahit mon patient. Je veux qu'il se concentre, pendant quelques instants encore, sur son esprit, plutôt que sur son corps. )
N. : Je comprends Sally. Votre nouvel état de conscience vous semble quelque peu déplacé pour le moment. C'est normal, après ce que vous venez de subir. Écoutez-moi et répondez à mes questions. Vous avez dit que vous flottiez. Êtes-vous capable de vous déplacer librement immédiatement après la mort ?
S : C'est étrange... c'est comme si j'étais suspendue dans de l'air qui n'en est pas... Il n'y a pas de limites... pas de gravité... Je ne pèse rien.
N. : Vous voulez dire que c'est comme si vous étiez dans le vide ?
S : Oui... il n'y a rien de solide autour de moi. Il n'y a pas d'obstacles contre lesquels je pourrais me heurter... Je m'en vais à la dérive...
N. : Pouvez-vous maîtriser vos mouvements là où vous allez ?
S : Oui... jusqu'à un certain point... Mais je ressens... une attraction... vers une blancheur lumineuse... C'est si brillant !
N. : Cette blancheur est-elle aussi intense partout ?
S : Plus brillante... loin de moi... Le blanc est moins éclatant... gris... en direction de mon corps... ( pleurs ) Oh ! mon pauvre corps... Je ne suis pas prête à partir, pas encore. ( Le sujet se recroqueville dans son fauteuil, comme s'il résistait à quelque chose. )
N. : Ne craignez rien, Sally, je suis avec vous. Je désire que vous vous détendiez et que vous me disiez si la force qui vous fait sortir de vous-même à l'instant vous attire plus loin, et si vous pouvez l'arrêter.
S : ( pause ) Lorsque je me suis libérée de mon corps, l'attraction s'est relâchée. Maintenant, je sens une poussée... qui m'éloigne de mon corps... Je ne veux pas partir tout de suite... mais, quelque chose veut que je m'en aille bientôt...
N. : Je comprends, Sally, mais je crois que vous apprenez que vous pouvez exercer un certain contrôle. Comment décririez-vous cette chose qui vous attire ?
S : Une... sorte de force... magnétique... Mais je veux rester un peu plus longtemps...
N. : Votre âme peut-elle résister à cette attraction aussi longtemps qu'elle le veut ?
S : ( longue pause où le sujet semble avoir un débat avec lui-même en tant que Sally ) Oui, je le peux, si je désire vraiment rester. ( Il se met à pleurer. ) Oh, c'est terrible ce qu'ils ont fait à mon corps. Ma jolie robe bleue est couverte de sang... Mon mari William essaie de me serrer dans ses bras, tout en se battant, avec nos amis contre les Kiowa2.
N. : Qu'a fait votre mari immédiatement après l'attaque ?
S : Oh, tant mieux !... il n'a pas été touché... Mais... ( avec tristesse ) il me tient dans ses bras... et il pleure. Il ne peut rien pour moi, mais il ne semble pas le comprendre encore. Je suis froide, mais il tient mon visage entre ses mains... il m'embrasse.
N. : Et vous, que faites-vous en cet instant ?
S : Je suis au-dessus de sa tête et j'essaie de le consoler. Je veux qu'il sache que mon amour pour lui est intact... Je veux lui dire qu'il ne m'a pas perdue pour toujours et que nous nous reverrons.
N. : Reçoit-il votre message ?
S : Il souffre tellement, mais il... sent mon essence... Il sait. Nos amis sont autour de lui... et ils finissent par nous séparer... Ils veulent reformer la caravane et repartir.
N. : Et qu'arrive-t-il à votre âme ?
S : Je résiste encore à la sensation d'être attirée... Je désire rester.
N. : Pourquoi ?
S : Ben je sais que je suis morte... mais je ne suis pas encore prête à quitter William et... je veux les regarder lorsqu'ils m'enterreront.
N. : Voyez-vous ou sentez-vous la présence d'une autre entité spirituelle autour de vous à présent ?
S : ( pause ) Ils sont près... Bientôt, je vais les voir... Je sens leur amour comme je veux que William sente le mien... Ils attendent que je sois prête.
N. : Avec le temps, arrivez-vous à consoler William ?
S : J'essaie de communiquer avec lui.
N. : Y parvenez-vous ?
S : Je le crois... Un peu... Il me sent... il réalise... l'amour...
N. : Bon, Sally, maintenant nous allons encore avancer dans le temps. Pouvez-vous voir vos amis de la caravane placer votre corps dans une tombe quelconque ?
S : ( plus confiante ) Oui, ils m'ont enterrée. Le moment est venu pour moi de partir... Ils arrivent maintenant... Je m'en vais... en direction de la lumière plus vive.
Contrairement aux idées reçues, les âmes s'intéressent assez peu à ce qui arrive à leur corps sans vie. Cela ne reflète pas pour autant leur indifférence à l'égard des survivants, mais démontre qu'elles ont compris le caractère définitif de la mort physique. Elles ont hâte de renouer avec la beauté de l'univers spirituel. Cependant certaines préfèrent flotter autour du lieu de leur mort pendant quelques jours, généralement jusqu'à leurs funérailles. Dans l'au-delà il semble d'ailleurs que le temps s'écoule à un rythme accéléré et que quelques jours terrestres représentent seulement quelques minutes. L'âme peut vouloir rester et refuser de s'en aller immédiatement pour plusieurs raisons : par exemple, parce qu'elle est perplexe ou en colère suite à une mort subite (due à un assassinat ou un accident). Ce syndrome atteint tout particulièrement les personnes mortes en bas âge.
La séparation brutale de l'âme et du corps, même après une longue maladie, constitue un choc pour l'âme moyenne, avec pour résultat le fait de ne pas vouloir s'envoler au moment de la mort. La période normale des trois à cinq jours nécessaires pour les arrangements funéraires revêt également une signification symbolique pour les âmes. Ce n'est pas vraiment le désir morbide d'assister à leur enterrement qui les pousse à rester, puisque les émotions dans l'au-delà ne sont pas comparables à celles que nous éprouvons sur terre. En revanche, j'ai remarqué que ces entités apprécient le respect que leurs parents et leurs amis accordent à leur dépouille en mémoire de ce qu'ils ont été.
Comme nous avons pu le constater dans le cas précédent, les âmes restent souvent à proximité de leur corps après leur mort physique pour une raison fondamentale : le désir de réconforter les personnes aimées avant de progresser dans l'au-delà. Elles ne sont pas accablées car elles savent qu'elles reverront les êtres chers dans l'au-delà, de même que dans des vies futures. En revanche, les parents et amis du défunt qui assistent aux funérailles ont en général l'impression d'avoir perdu pour toujours la personne aimée. Leur traumatisme émotionnel est parfois si envahissant qu'il peut inhiber complètement leur faculté de communiquer avec l'esprit des disparus : sous hypnose, mes sujets évoquent leur frustration devant cette impossibilité de communiquer avec les vivants. Mais, lorsqu'elles peuvent leur apporter du réconfort – ne serait-ce que brièvement – les âmes tout juste libérées de leur corps sont généralement satisfaites et aspirent à quitter rapidement le plan astral terrestre.
J'ai ainsi vécu une situation exemplaire de consolation spirituelle. Ma mère est morte subitement à la suite d'une crise cardiaque. À l'enterrement, ma sœur et moi étions tellement tristes que nous nous sentions tout engourdis. Quelques heures plus tard en compagnie de nos conjoints, nous sommes retournés dans la maison vide de notre mère et avons décidé de nous reposer un peu. Ma sœur et moi avons dû « tomber en ondes alpha » à peu près au même moment : apparaissant dans deux chambres de la maison, ma mère est passée par notre esprit surconscient sous l'aspect d'une forme blanchâtre qui se tenait au-dessus de nos têtes. Tendant le bras, elle a alors souri, nous indiquant ainsi qu'elle acceptait sa mort et qu'elle allait bien. Puis elle est partie. Cette image n'a duré qu'un instant fugace, mais c'était une façon significative de nous dire au revoir, ce qui nous a soulagés et nous a conduits dans un profond sommeil.
Il est possible de sentir la présence réconfortante des âmes de ceux que nous avons perdu, plus particulièrement au cours des funérailles ou juste après. Pour que la communication spirituelle puisse s'établir et traverser notre peine, il est nécessaire de se détendre et d'ouvrir notre esprit, au moins pour de courtes périodes, à l'amour, à la compassion, à l'espoir et aux encouragements que l'être que nous avons perdu désire nous communiquer, ainsi qu'à son désir de nous rassurer sur son sort. Lorsqu'une veuve m'explique que dans les moments difficiles elle ressent la présence de son mari, je la crois sans difficulté. Mes patients me disent aussi que, lorsqu'ils sont désincarnés, ils ont la capacité d'aider ceux qui, sur terre, gardent contact avec l'univers spirituel.
Comme on l'a dit si justement, les gens ne sont pas véritablement morts tant que les vivants se souviennent d'eux. Dans les prochains chapitres, nous verrons de quelle façon la mémoire spécifique est un reflet de notre propre âme, alors que la mémoire collective constitue les atomes de pure énergie pour toutes les âmes. De plus, la mort ne brise pas notre lien avec l'âme immortelle des êtres chers simplement parce qu'ils ont perdu leur corps charnel éphémère. Malgré leurs nombreuses activités, il est possible de communiquer avec eux à condition toutefois de leur demander de l'aide.
Il arrive parfois qu'un esprit perturbé refuse de quitter la terre après sa mort, à cause d'un problème non résolu ayant eu des conséquences sérieuses sur sa conscience. Dans ces cas exceptionnels, des entités supérieures et bienveillantes peuvent venir de l'au-delà pour les aider à s'adapter à leur nouvel état. Nous aussi nous pouvons aider les esprits perturbés à lâcher prise. J'en dirai plus à ce propos dans le chapitre 4, mais je dois noter que l'énigme entourant les fantômes a été nettement exagérée dans les livres et films.
Avant d'en arriver à la mort (et donc à ces situations), il conviendrait de savoir comment s'y préparer. Nos vies peuvent être longues ou courtes, marquées par la maladie ou par une bonne santé, mais le moment inéluctable où nous devons tous y faire face arrive, et de la manière qui a été prévue pour nous. Si nous avons souffert d'une longue maladie incurable, nous avons eu le temps de nous y préparer, après, bien sûr, s'être remis du choc initial, du refus et de la dépression. Face à une mort subite, l'âme suit cette progression en accéléré. Lorsque la fin de notre vie physique approche, chacun de nous a la possibilité de se fondre dans la conscience la plus pure. La mort constitue la période la plus favorable à l'éveil spirituel, à condition toutefois que notre âme soit en contact avec la notion d'éternité. Il arrive que certains trouvent plus facile de se résigner à la mort que de l'accepter. Cependant, les personnes qui accompagnent les mourants rapportent que la plupart atteignent un détachement paisible au moment de la fin. Je crois que ces derniers ont accès au savoir suprême de la conscience éternelle et qu'on lit fréquemment sur leurs traits la paix qui les habite. Beaucoup constatent que quelque chose d'universel les attend, et que ce sera quelque chose de bon pour eux.
Les mourants vivent une métamorphose, la séparation de leur âme et de leur corps d'adoption. L'on associe la mort à la perte de nos forces vitales, alors que c'est exactement l'inverse qui se produit. Nous perdons notre enveloppe au moment du départ, mais l'énergie vitale, éternelle, s'unit à la force d'une âme universelle. Dans la mort, nous ne retournons pas dans les ténèbres, nous allons vers la lumière. Après avoir revécu une mort, mes patients se sentent libérés de leur corps. Ils ont hâte de commencer leur voyage spirituel vers un endroit paisible et familier. Dans les cas suivants, nous en apprendrons davantage sur ce qui leur arrive après et sur ce qu'ils appellent l'autre vie.
~ 2 ~
La porte de l'au-delà
Pendant des milliers d'années, les Mésopotamiens ont cru que les portes du ciel (d'entrée et de sortie) se situaient aux extrémités de la grande courbe de la Voie lactée, qu'ils appelaient la « Rivière des âmes ». Selon leur croyance, les âmes devaient attendre l'équinoxe d'automne, lorsque les jours et les nuits ont la même durée et lorsque la constellation du Sagittaire brille dans le ciel, pour aller au ciel après la mort. Pour en sortir afin de se réincarner, l'âme devait attendre l'équinoxe du printemps, moment où la constellation des Gémeaux est visible dans le ciel.
De nos jours, mes patients me disent que la migration de l'âme est beaucoup plus facile et que le trajet pour se réincarner est beaucoup plus rapide. L'effet de tunnel qu'ils expérimentent lorsqu'ils quittent la Terre représente le portail qui donne accès à l'au-delà. Bien que l'âme se sépare rapidement du corps, il me semble que l'entrée dans l'au-delà constitue un processus au mécanisme soigneusement réglé.
Le lieu où se situe le tunnel par rapport à la terre varie selon mes patients. Certains, venant tout juste de mourir, le voient s'ouvrir tout près d'eux, directement au-dessus de leur corps, et éprouvent la sensation de s'élever très haut au-dessus de la Terre avant d'y pénétrer. Dans tous les cas cependant, le laps de temps nécessaire pour atteindre ce passage après le départ de la terre est négligeable. Voici les observations d'un sujet qui se trouve précisément à cette étape de son voyage.
~ Cas n° 3
N. : Vous sortez maintenant de votre corps. Vous vous voyez flotter loin, toujours plus loin du lieu de votre mort, loin du plan terrestre.
S : Au début... c'était très lumineux... à proximité de la Terre... Maintenant, c'est un peu plus sombre, parce que j'ai emprunté un tunnel.
N. : Décrivez-moi ce tunnel.
S : C'est un... passage creux... sombre... et un minuscule cercle de lumière apparaît à l'autre extrémité.
N. : C'est bien. Et que se passe-t-il ensuite ?
S : Je sens une force qui m'entraîne... une douce attraction... Je crois qu'il faut que j'aille dans ce tunnel... et j'y vais. Il est plus gris que ténébreux maintenant, car le cercle de lumière brillante s'agrandit devant moi. C'est comme si... ( Le sujet s'arrête. )
N. : Continuez...
S : On m'appelle par là, devant...
N. : Laissez ce cercle de lumière envahir votre champ de conscience et continuez à décrire ce qui vous arrive.
S : Le cercle de lumière s'élargit énormément et... je suis sortie du tunnel. Il y a une clarté nébuleuse... un léger brouillard... qui filtre à travers moi.
N. : À votre sortie du tunnel, y a-t-il quelque chose qui vous frappe à part ce manque de clarté ?
S : ( le sujet baisse le ton. ) C'est si... calme... C'est un endroit très calme... Je suis dans le royaume des esprits...
N. : Votre âme éprouve-t-elle d'autres sensations en cet instant ?
S : La pensée ! Je sens... la force des pensées tout autour de moi. Je...
N. : Maintenant détendez-vous et laissez monter vos impressions pendant que vous continuez à me raconter exactement ce qui se passe. S'il vous plaît, continuez.
S : Bon. C'est difficile à traduire en mots. Je sens... des pensées d'amour... d'amitié... de l'empathie... et tout cela est combiné avec... de l'anticipation... comme si on... m'attendait.
N. : Vous sentez-vous effrayée ou en sécurité ?
S : Je n'ai pas peur. Lorsque j'étais dans le tunnel, j'étais plus... désorientée. Oui, je me sens en sécurité. Je suis consciente des pensées qui m'atteignent... bienveillantes... nourrissantes. C'est étrange, mais on semble savoir exactement qui je suis et ce que je fais dans ce lieu.
N. : Pouvez-vous voir autour de vous quelque chose qui confirme ce que vous ressentez ?
S : ( voix étouffée ) Non, je le sens – une harmonie de pensées partout.
N. : Vous avez parlé d'une substance nébuleuse qui vous entourait tout de suite après le tunnel. Êtes-vous dans le ciel terrestre ?
S : ( pause ) Non, pas ça, mais il semble que je flotte à travers un nuage différent de ceux qu'on voit sur terre.
N. : Pouvez-vous voir la Terre ? Est-elle en dehors ?
S : Peut-être, mais je ne l'ai pas vue depuis mon entrée dans le tunnel.
N. : Vous sentez-vous encore reliée à la Terre ? Peut-être vous situez-vous dans une autre dimension ?
S : C'est possible, effectivement. Dans mon esprit, la Terre semble proche... et je me sens encore reliée à elle... mais je sais que je suis dans un autre espace.
N. : Que pouvez-vous me dire d'autre sur le lieu où vous vous trouvez ?
S : C'est encore un peu... sombre... mais j'émerge maintenant.
Cette patiente continue à s'ajuster tranquillement à la perte de son corps avant de se laisser attirer plus loin. Après une période d'incertitude, ses premières impressions traduisent un bien-être. Ce sentiment est en général partagé par tous mes sujets. Lorsque l'âme a traversé le tunnel, elle a franchi la première étape de son voyage dans l'au-delà. La plupart comprennent alors qu'ils ne sont pas réellement morts, et qu'ils ont laissé derrière eux un corps physique encombrant. Avec cette prise de conscience, vient l'acceptation de la mort à divers degrés. Certains regardent ce qui les entoure avec un émerveillement total, alors que d'autres, plus prosaïques, me rapportent à la lettre ce qu'ils voient. L'ensemble dépend de leur maturité respective et de leur récente expérience de vie. Le plus souvent, j'entends un soupir de soulagement, suivi par une remarque du genre : « C'est miraculeux ! Je suis de retour dans cet endroit merveilleux ! »
Il faut dire que les âmes très évoluées sortent si rapidement de leur corps que tout ce qui vient d'être décrit se résume pour elles à une image brève et floue le long de la route qui les mène à leur destination spirituelle. Il s'agit là d'experts et, à mon avis, ils sont très rares sur terre. L'âme « moyenne » ne se déplace pas aussi rapidement, certaines sont même très hésitantes. En excluant celles qui sont très perturbées et qui tentent désespérément de rester reliées à leur corps, j'ai pu me rendre compte que c'étaient les plus jeunes ( avec moins de vies antérieures ) qui restaient attachées à leur environnement terrestre, immédiatement après leur décès.
La plupart de mes sujets disent que tout reste imprécis pendant un certain temps à leur sortie du tunnel. Je crois que ce phénomène est dû à la densité du plan astral le plus proche de la Terre, que les théosophes appellent kamaloka. Dans le cas suivant, ce plan astral est décrit d'un point de vue plus analytique : l'âme de ce sujet démontre un remarquable esprit d'observation quant aux formes, aux couleurs et aux niveaux vibratoires. D'habitude, mes sujets font ce type de descriptions physiques seulement après avoir pénétré plus profondément dans l'au-delà.
~ Cas n° 4
N. : Au fur et à mesure que vous vous éloignez du tunnel, décrivez votre environnement avec le plus de détails possible.
S : Les choses sont... disposées par couches.
N. : De quelle manière ?
S : Hum, comme une sorte... de gâteau.
N. : En utilisant cette image, expliquez-moi ce que cela signifie.
S : Je veux dire que certains gâteaux sont étroits au sommet et larges à la base. Ce n'est pas comme ça quand je traverse le tunnel. Je vois des couches... des niveaux de lumière... Ils m'apparaissent... translucides... dentelés...
N. : Croyez-vous que l'univers spirituel est constitué de matière solide ?
S : C'est ce que j'essaie de vous expliquer. Ce n'est pas solide, même si on a tendance à le croire au début. C'est disposé en couches, les niveaux de lumière sont tous entrelacés en... fils stratifiés. Je ne veux pas dire que les choses ne sont pas symétriques – elles le sont. Mais je vois des variations au niveau de l'épaisseur et de la réfraction des couleurs dans les différents niveaux. Et elles se modifient constamment. J'ai toujours remarqué ce phénomène lorsque je m'éloigne de la Terre.
N. : Pourquoi en est-il ainsi, selon vous ?
S : Je n'en sais rien. Ce n'est pas moi qui l'ai conçu.
N. : Si je me fie à votre description, je m'imagine l'au-delà comme un immense amphithéâtre dont les gradins seraient constitués de couches de différentes nuances.
S : Oui, et les sections sont arrondies – elles forment une courbe qui s'éloigne de moi à mesure que je les traverse.
N. : De l'endroit où vous êtes, pouvez-vous me parler des couleurs des différentes couches ?
S : Je n'ai pas dit que les couches avaient une nuance principale. Ce sont toutes des variations de blanc. C'est plus léger... plus brillant là où je vais que là d'où je viens. Autour de moi, il y a une blancheur nébuleuse plus éclatante que dans le tunnel.
N. : Pendant que vous planez à travers ces niveaux spirituels, votre âme se déplace-t-elle vers le haut ou vers le bas ?
S : Ni l'un ni l'autre, je les traverse.
N. : Bon, alors, voyez-vous l'au-delà d'une façon linéaire, c'est-à-dire avec des lignes et des angles, lorsque vous vous déplacez ?
S : ( pause ) D'après moi, il s'agit surtout... d'une énergie immatérielle et mouvante, dont les couches sont constituées de variations de nuances claires et foncées. Je pense que quelque chose... m'attire à mon propre niveau, celui que je dois emprunter pour mon voyage, et j'essaie également de me détendre...
N. : De quelle façon ?
S : J'écoute des sons.
N. : Quels sons ?
S : Un... écho... Une musique... des tintements harmonieux... des carillons éoliens... qui vibrent avec mes mouvements... C'est si relaxant.
N. : D'autres personnes ont défini ces sons comme des vibrations. Comme s'ils voyageaient sur l'onde sonore d'un diapason. Cette description est-elle conforme à votre expérience ?
S : ( signe de tête affirmatif ) Oui, c'est cela... et je me souviens également d'odeurs et de goûts.
N. : Cela signifie-t-il que vous conservez l'usage de vos sens après la mort ?
S : Oui, on s'en souvient... La progression musicale est magnifique... les cloches... les cordes... Une si grande tranquillité.
Plusieurs de mes sujets m'ont parlé de la sensation de bien-être et de calme qui les envahit à l'écoute des vibrations musicales lors de leur voyage dans l'au-delà. Les sons peuvent se manifester immédiatement après la mort. Ce sont alors des bourdonnements ou des sons confus, semblables au bruit que l'on entend à proximité des fils téléphoniques d'aucuns ont entendu les mêmes sons au cours d'une anesthésie générale, et ils peuvent varier en intensité quand l'âme s'éloigne de ce que j'appelle le plan astral de la Terre. Après la sortie du tunnel, ces vibrations sonores ressemblent davantage à de la musique.
Cette musique a été appelée à bon escient « l'énergie universelle », car elle revitalise l'âme.
Lorsque mes patients me parlent de niveaux spirituels, je mentionne la possibilité qu'il s'agisse de plans astraux. On parle beaucoup, en ésotérisme, des plans qui existent au-dessus de la Terre. Les plus anciens écrits sacrés de l'Inde appelés Veda et plus tard les textes orientaux ont présenté les plans astraux comme une série de dimensions qui s'élèvent au-dessus du monde physique ou tangible, et qui se fondent dans l'univers spirituel. Depuis des milliers d'années, les hommes font l'expérience de ces régions invisibles grâce à la méditation qui amène l'esprit à sortir du corps. Il semble que les plans astraux soient de moins en moins denses et de plus en plus éthériques lorsqu'on s'éloigne des influences pesantes de la Terre.
Le prochain cas nous livre le témoignage d'un sujet dont l'âme se sent encore troublée après sa traversée du tunnel spirituel. Lors d'une vie antérieure, cet homme était mort dans une rue de Chicago, foudroyé par une crise cardiaque à 36 ans. Il laissait derrière lui plusieurs jeunes enfants et une femme qu'il aimait profondément. Ils étaient très pauvres.
~ Cas n° 5
N. : Votre vision est-elle encore claire lorsque vous voyagez dans le tunnel ?
S : Je traverse encore ces nuages... cotonneux qui m'entourent.
N. : J'aimerais que vous les traversiez complètement et que vous me décriviez ce que vous voyez.
S : Oh!... J'en suis sorti... Mon Dieu que cet endroit est vaste ! C'est si lumineux et si propre, même que ça sent bon ! Je vois un magnifique palais de glace.
N. : Et encore ?
S : ( émerveillé ) C'est immense... Cela ressemble à du cristal clair et étincelant... des pierres de couleur scintillent tout autour de moi.
N. : Lorsque vous parlez de cristal, je songe à une couleur transparente.
S : Eh bien, ce sont surtout des teintes de gris et du blanc... Mais au fur et à mesure que j'avance, je vois d'autres couleurs... des mosaïques... Tout étincelle.
N. : Disons que vous êtes à l'intérieur du palais et que vous regardez autour. Pouvez-vous voir des frontières ?
S : Non, cet espace est infini... si majestueux... et paisible.
N. : Comment vous sentez-vous à présent ?
S : Je ne peux apprécier pleinement ce qui s'offre à moi... Je ne veux pas aller plus loin... Maggie... ( son épouse )
N. : Je constate que votre vie à Chicago vous perturbe encore, mais cela gêne-t-il votre progression dans l'au-delà ?
S : ( le sujet s'est soudainement redressé sur son siège. ) Bon ! Je viens d'apercevoir mon guide qui vient vers moi – elle sait ce dont j'ai besoin.
N. : Dites-moi ce qui se passe entre votre guide et vous.
S : Je lui dis que je ne peux continuer... Que je dois avoir la certitude que Maggie et les enfants s'en sortiront.
N. : Et quelle est la réaction de votre guide ?
S : Elle me réconforte, mais j'ai le cœur trop lourd.
N. : Que lui répondez-vous ?
S : ( criant ) Je lui dis : « Pourquoi as-tu permis que ça arrive ! Tu m'as fait passer à travers tant de souffrances et tant de difficultés avec Maggie et maintenant tu nous sépares ! »
N. : Comment votre guide réagit-elle ?
S : Elle essaie de me réconforter. Elle me dit que j'ai bien fait mon travail et que je constaterai que ma vie s'est déroulée comme elle le devait.
N. : Acceptez-vous ce qu'elle vous dit ?
S : ( pause ) Dans mon esprit... arrive des informations relatives à l'avenir sur terre... que ma famille progresse sans moi... accepte mon départ... ils vont y arriver... et que nous serons ensemble à nouveau.
N. : Et comment vous sentez-vous maintenant ?