Le génie du Capitalisme (La génie de la Bête)

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Cette crise signifie-t-elle la fin du capitalisme et celle de toutes les idéologies ? Howard Bloom nous montre simplement que le capitalisme a plus fait pour les pauvres en 100 ans que toutes les religions réunies depuis 2000 ans, et aussi que cette crise économique n'est que le passage douloureux vers un nouvel âge d'or... Un livre qui pulvérise toutes les idées reçues sur le capitalisme par un auteur adoré des Français.

Préface à la version française de Howard Bloom (fev. 2012)

La version française du Génie de la Bête, une refonte radicale du capitalisme arrive dans la 10e année de ma relation avec les éditions Le Jardin des Livres et son directeur littéraire, Pierre Jovanovic.

Le Génie de la Bête franchit le fossé entre croyance et science. C'est un livre sur les miracles. Sur les miracles séculiers. Sur les miracles matériels. Sur les miracles qui se dégagent de l'évolution, pas de dieux. Miracles que la science doit être amenée à comprendre si elle veut être à la hauteur de sa mission, une compréhension laïque de chaque phénomène dans cet univers.

Mais est-ce que les miracles et le capitalisme peuvent figurer ensemble dans un même livre? Oui. Absolument oui. Si vous et moi étions nés en 1850, notre espérance de vie ne serait que de 38 lamentables années et une demie. Si nous sommes nés dans la sphère d'influence de la civilisation occidentale en l'an 2000, notre espérance de vie passe alors à 78 ans. Deux vies pour le prix d'une. Une quarantaine d'années supplémentaires! Les empereurs chinois avaient pour habitude de dépenser des fortunes chez des "experts" qui prétendaient disposer de techniques pour prolonger la durée de vie. En fait certaines de leurs techniques raccourcissaient leur vie car elles impliquaient l'usage de poisons. Mais le système occidental a réalisé le miracle que les empereurs chinois avaient cherché. Et il ne l'a pas fait pour un seul être humain, privilégié parmi les privilégiés, mais pour plus d'un milliard d'habitants. Et SEUL le système capitaliste a réussi à le faire.

Mais il y a plus. Chaque système de croyance qui fait appel à notre idéalisme prétend qu'il va relever le pauvre et l'opprimé. Mais seul le système occidental a tenu cette promesse. Comment? En 1850, si vous aviez été l'un des pauvres ouvriers les moins bien payés de Londres, vous auriez alors été un docker d'origine irlandaise travaillant sur les quais pour 4.800 dollars par an; 4800 dollars pour nourrir votre femme et vos 5 ou 9 enfants. Mais si vous étiez le plus pauvre des travailleurs de Londres en 2009, vous auriez été un assistant personnel et vous auriez gagné près de 39.000 dollars par an. En d'autres termes, vous, le travailleur le moins bien payé en 2009, vous auriez gagné plus qu'un immeuble entier rempli de dockers de 1850. Le système occidental a sorti tant de gens de la pauvreté que nous avons un nouveau nom pour désigner cette masse des pauvres d'autrefois: on l'appelle la "classe moyenne".

Aucun autre système n'a jamais pu réussir de tels achèvements extraordinaires par sorcellerie. La civilisation chinoise ne l'a pas fait. La civilisation islamique ne l'a pas fait. Quant au système marxiste, il a lamentablement échoué. Seul le système occidental a réalisé ces miracles séculaires, ces miracles matériels. Des miracles qui ont élevé l'esprit humain et qui ont considérablement élevé le QI moyen. Ce sont des miracles d'un tout nouveau genre. Miracles que vous examinerez à travers les optiques brillantes de la science et de l'histoire dans le Génie de la Bête.

Qu'est-ce que le capitalisme a de commun avec tout cela? Il est le métabolisme du système occidental. Un métabolisme qui fonctionne à merveille quand il est en équilibre avec les autres éléments clés du système : le gouvernement et le mouvement de protestation.

Pourquoi notre économie s'est-elle effondrée en 2008? Pourquoi courrons-nous le danger d'avoir d'autres effondrements aujourd'hui? Pourquoi une nouvelle période de prospérité est-elle inévitable? Et que devons nous faire pour que notre système dépasse son grand rival chinois? Les réponses se trouvent dans nos capacités à fabriquer des miracles. Les réponses sont dans les secrets du système occidental. Les réponses sont dans ce livre.

Howard Bloom

Un livre qui pulvérise toutes les idées reçues sur le capitalisme par un auteur adoré des Français.

J'imagine les yeux d'Howard Bloom riant tandis qu'il saisit une massue pour démolir une autre icône géante: cette fois, c'est la vache sacrée de la théorie macroéconomique capitaliste. Mais après un bon dépoussiérage, et sa reconstruction colorée de l'histoire de la civilisation occidentale passée au crible de sa dernière méga-idée... il s'avère que le capitalisme est une bonne chose malgré tout. Nous nous sommes tous trompés sur les raisons! Bloom demeure l'une de mes principales sources de nouveaux mèmes. Ne manquez pas celui-là. Richard Brodie auteur de Virus of the Mind: The New Science of Meme.

Howard Bloom a créé un chef-d'oeuvre! Ce livre est le moment dont chacun a besoin. Barbara Annis

Le nouveau livre d'Howard Bloom tape une bonne fois pour toutes dans le mille. Il est difficile de croire qu'un livre puisse tout clarifier et expliquer, mais celui-ci le fait. Richard Foreman, lauréat du prix Macarthur Genius.

Les livres d'Howard Bloom sont un cadeau pour la civilisation. Le Génie de la Bête est la meilleure histoire des affaires jamais lue, et j'en ai lu beaucoup. Il résonne sur ma propre onde de fréquence. Alex Lightman, auteur de Brave New Unwired World: the Digital Big Bang and the Infinite Internet, directeur technique de FuturMax Group et directeur technique de l'Organisation Intergouvernementale des Énergies Renouvelables aux Nations-Unies.

Fascinant, brillant, remarquable, relaxant, optimiste et merveilleusement écrit. L'histoire d'un glorieux tour de force du monde. Je me suis surpris moi-même à citer des faits tirés du Génie de la Bête à mes amis, étalant de la sorte un niveau d'érudition bien supérieur à celui auquel je les avais accoutumés. Un livre formidable. Michael Zilkha, Zilkha Biomass Energy.

Bloom possède un esprit de synthèse qui relie les éléments entre eux de sorte que nous on puisse y voir clair. Paul Herr, auteur de Primal Manager et inventeur du Horsepower Survey.

L'avenir du capitalisme et l'avenir du monde changeront s'ils prêtent attention à Howard Bloom. Bob Krone, doyen de l'Université de Kepler Space.

Bloom fait du rock une culture comme il explose les mythes du passé, les culs-de-sac du présent et les impasses de l'avenir. Si au cours de toute crise, l'endroit le plus sûr est toujours la vérité pure, alors Bloom n'hésite pas à nous dire ce qui ne va pas, ce qui fonctionne et comment nous pouvons sortir du pétrin dans lequel nous nous trouvons. À lire attentivement ! Don Edward Beck, docteur et directeur des Centres Globaux pour l'Émergence Humaine et co-auteur de Spiral Dynamics: Mastering Values, Leadership and Changes.

Lisez avec délectation ce livre formidable dans lequel Bloom réécrit l'histoire de l'Occident et nous montre ce qu'est réellement le capitalisme -ce qu'il attend de nous dans ce qu'il a de meilleur et comment il récompense nos natures les plus profondes. Bloom est un penseur du même acabit que Herbert Spencer ou Henri Bergson -il essaie de voir le cadre complet de l'origine de l'univers, de l'origine de la vie jusqu'aux origines de l'humanité et la continuité créative du cosmos dans notre comportement social et personnel. Au passage, ses idées retournent l'esprit: le portrait qu'il dresse du réel génie de Platon en tant que spécialiste en marketing est brillant. Les bactéries qui empoisonnent leur environnement et font, dès lors, progresser l'évolution... Quelle métaphore ! La plus grande compétence de Christophe Colomb était le marketing et non la navigation, le rôle des rituels du thé, l'histoire du savon ; que de merveilleuses idées. Par le passé, j'ai écrit sur Max Weber et ''l'esprit du capitalisme'' et cela m'a rendu plus conscient encore de l'intelligence des arguments de Bloom quant à ce qui compose la Bête et comment on peut l'exploiter: le capitalisme n'émerge pas seulement de l'éthique protestante, mais de la nature de l'animal humain et de son héritage cosmique. Espérons que ce côté de la Bête saura triompher de ses côtés bornés et limiter ces autres côtés d'elle-même pour la sécurité du peuple. Mais il a raison concernant ce que l'Occident a de meilleur à offrir: Capitalisme = Service. Un livre brillant et surprenant. Robon Fox, fondateur du département d'anthropologie de l'Université de Rutgers, ancien directeur de recherche pour la Fondation Guggenheim.

Le Génie de la Bête est extraordinaire ! Steven Johnson Leyba

Il y a un message retentissant dans Le Génie du Capitalisme. L'être humain est au centre de l'histoire et avant. À l'avant et au centre du passé, du présent et du futur. Cet être humain est notre client. Ce livre explique l'importance de comprendre les émotions de nos clients. Il explique l'importance prépondérante de procurer ces résultats d'une façon éthique. Ce message est fondamental à une époque où il existe une fracture dans le domaine des investissements financiers à mesure que nous continuons d'avancer vers une réforme des retraites. Les anciens schémas ne correspondent plus à la situation actuelle. Il demeure trop de problèmes insolubles. Les professions de l'investissement ont besoin d'un nouveau langage. La finance traditionnelle et l'économie décrivaient le client en termes d'utilité rationnelle. Ce langage n'est plus suffisamment satisfaisant. Nous avons besoin de mots nouveaux qui nous aident à comprendre les besoins émotionnels de nos clients. C'est pour cela que nous avons mis Le Génie de la Bête au programme de nos analystes en gestion de pension». François Gadenne, président du conseil d'administration et directeur exécutif de Retirement Income Industry Association et co-auteur de RIIA's Advisory Process: How to Benefit from The View across the Silos.

Simultanément ce livre vous allumera le cerveau, réveillera vos émotions et vous motivera à mesure qu'il sonde en profondeur l'âme de l'homme, la société et le capitalisme en tant que moteur de la civilisation humaine. L'auteur nous fait cadeau d'un manifeste de contreculture qui ressuscite le bienfait du capitalisme tandis qu'il se connecte également aux racines de l'humanité, en tant que microcosme de l'âme de la société. « Le futur de la race humaine est caché dans nos fantasmes. » Pour moi, ce livre fut de la science fiction à l'envers, l'explication lucide de combien le mal est bien et combien le bien est mal ; et surtout, le constat que chaque progrès de la civilisation a d'abord été un progrès de la connectivité. L'auteur rejoint William Greider et John Bogle dans la catégorie des hommes à la morale sage qui oeuvrent à ramener le capitalisme à sa raison sociale: bien faire en faisant du bien - satisfaisant les besoins émotionnels naturels des individus pour reconstruire la société, encore et encore. Le Génie de la Bête vous saisira par la gorge et secouera vos perceptions fondamentales de la vie. Robert D. Steele, créateur de Marine Corps Intelligence Center, PDG de www.oss.net, auteur de On Intelligence: Spies and Secrecy in an Open World.

Charmante et perspicace balade sur des montagnes russes dans le futur du capitalisme, chargé de l'engouement d'Howard Bloom pour l'aventure kaléidoscopique aux frontières de l'histoire, la biologie, la physique, le marketing, l'économie et la gestion. Nova Spicack, PDG et fondateur de Twine.com.

Dans Le Génie de la Bête, Howard Bloom accomplit ce qu'il avait prévu de faire: formuler un appel farouchement laïc à tout ce qui justifie une mission spirituelle. En suivant à la trace l'élan capitaliste consistant à toujours innover, remontant dans le temps jusqu'à ses humbles origines de bactéries et de fourmis, Bloom transmet une leçon puissante et un impératif évolutionnaire afin que nous nous réinventions -et revigorions ce système- pour le salut de notre futur collectif. Andrew Cohen, fondateur de EnlighmentNext

Ce livre est au-delà du génial. Il est génial. Nouveaux concepts géniaux, nouvelles visions géniales, nouvelles idées géniales pour regonfler nos espèces... Le Génie de la Bête est arrivé à une époque critique de ma vie. J'étais dépressif et cynique à propos du capitalisme. À travers le nouveau prisme procuré par ce livre, je suis passé d'une manière de voir les choses reposant sur les actualités à une perspective où je peux à la fois voir clairement le capitalisme à partir d'un microscope et du télescope spatial Hubble. Découvrir un capitaliste en Marx suffit à retourner complètement mon univers. Voir Isaïe comme une sorte d'Antony Robins signifie que le nouveau prisme fonctionne. Je n'aurai jamais cru vouloir relire le livre d'Isaïe un jour. ''Sans rien de positif, rien ne se passe'' est un concept tellement puissant et important, et Bloom l'explique magnifiquement. Bloom écrit: ''Si vous servez les autres avec tout votre coeur, avec toute votre âme et avec tout votre intellect, vous pouvez rencontrer de l'hostilité, peut-être serez-vous haï, moqué, harcelé et chassé, mais vous réussirez''. Le fait que Bloom puisse déclarer cela, et le prouve encore et encore à l'aide d'histoires fascinantes et de la science, me laisse un sentiment de motivation, de confiance et de paix. Ce livre est en train de causer une révolution dans mon cerveau et mon âme. Troy Conrad, comédien.

Pure poésie, divinement engendré, c'est une lutte de visions, vin et hostie pour devenir la chair et le sang du monde réel. Je suis convaincu que Howard Bloom est la réincarnation de Platon. Cette bête est absolument captivante. Un envoyé de Dieu. Mark Lamonica, auteur de Rio L.A.: Tales from the Los Angeles River.

Je suis chrétien et Bloom est athée. Mais il épingle brillamment la nature divine qui nous conduit vers la création et le reste. Le Génie de la Bête est une épiphanie séculière. Brace E. Barber, président de Decipherst, et auteur de No excuse Leadership.

Howard Bloom personnifie le génie de l'Amérique des entrepreneurs ; le suivre nous conduira vers un nouveau monde de création de richesses. Rich Kirby, président de l'Université de Kepler Space.

"Bloom est en penseur comme Henri Bergson ... Un livre incroyable et brillant" Robin Fox, Rutgers University

"Brilliant et puissant" Edgar Mitchell, astronaute de la mission lunaire Apollo 14.

"Une création littéraire visionnaire " Avul Pakir Jainulabdeen, président de la République de l'Inde (de 2002 à 2007)

"Un livre extraordinaire ... Je n'ai pas pu le poser" James Burke BBC.

"Un livre impressionnant et stimulant" James Fallows, New America Foundation.

"Ce livre va vous prendre à la gorge et secouer toutes vos idées reçues sur la vie" Robert D. Steel, officier de la CIA

Un livre encore plus puissant que son Principe de Lucifer qui a fait la gloire de Howard Bloom en France.

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Le Génie du Capitalisme

( le génie de la Bête )

« Une révision radicale du capitalisme  »

L'Église s'opposait à la lecture de la Bible. Dieu n'était disponible qu'à travers l'antique hiérarchie des prêtres, des évêques et du pape. Lire la Bible, lire tout court, reconnectait votre cerveau de façon spectaculaire. Cela donnait une marge à un nouvel ensemble neural tout entier... Si vous aviez grandi en lisant, votre compréhension des mots sur une page donnait un avantage concurrentiel aux cellules qui connectaient votre cortex frontal gauche, votre cerveau du langage et de la parole à votre cerveau droit, celui de la reconnaissance des formes.

Préface à la version française
de M. Howard Bloom

La version française du Génie de la Bête, une refonte radicale du capitalisme arrive dans la 10e année de ma relation avec les éditions Le Jardin des Livres et son directeur littéraire, Pierre Jovanovic.

Le Génie de la Bête franchit le fossé entre croyance et science. C'est un livre sur les miracles. Sur les miracles séculiers. Sur les miracles matériels. Sur les miracles qui se dégagent de l'évolution, pas de dieux. Miracles que la science doit être amenée à comprendre si elle veut être à la hauteur de sa mission, une compréhension laïque de chaque phénomène dans cet univers.

Mais est-ce que les miracles et le capitalisme peuvent figurer ensemble dans un même livre ? Oui. Absolument oui. Si vous et moi étions nés en 1850, notre espérance de vie ne serait que de 38 lamentables années et une demie. Si nous sommes nés dans la sphère d'influence de la civilisation occidentale en l'an 2000, notre espérance de vie passe alors à 78 ans. Deux vies pour le prix d'une. Une quarantaine d'années supplémentaires ! Les empereurs chinois avaient pour habitude de dépenser des fortunes chez des « experts  » qui prétendaient disposer de techniques pour prolonger la durée de vie. En fait certaines de leurs techniques raccourcissaient leur vie car elles impliquaient l'usage de poisons. Mais le système occidental a réalisé le miracle que les empereurs chinois avaient cherché. Et il ne l'a pas fait pour un seul être humain, privilégié parmi les privilégiés, mais pour plus d'un milliard d'habitants. Et SEUL le système capitaliste a réussi à le faire.

Mais il y a plus. Chaque système de croyance qui fait appel à notre idéalisme prétend qu'il va relever le pauvre et l'opprimé. Mais seul le système occidental a tenu cette promesse. Comment ? En 1850, si vous aviez été l'un des pauvres ouvriers les moins bien payés de Londres, vous auriez alors été un docker d'origine irlandaise travaillant sur les quais pour 4.800 dollars par an  Aucun autre système n'a jamais pu réussir de tels achèvements extraordinaires par sorcellerie. La civilisation chinoise ne l'a pas fait. La civilisation islamique ne l'a pas fait. Quant au système marxiste, il a lamentablement échoué. Seul le système occidental a réalisé ces miracles séculaires, ces miracles matériels. Des miracles qui ont élevé l'esprit humain et qui ont considérablement élevé le QI moyen. Ce sont des miracles d'un tout nouveau genre. Miracles que vous examinerez à travers les optiques brillantes de la science et de l'histoire dans le Génie de la Bête.

Qu'est-ce que le capitalisme a de commun avec tout cela ? Il est le métabolisme du système occidental. Un métabolisme qui fonctionne à merveille quand il est en équilibre avec les autres éléments clés du système : le gouvernement et le mouvement de protestation.

Pourquoi notre économie s'est-elle effondrée en 2008 ? Pourquoi courrons-nous le danger d'avoir d'autres effondrements aujourd'hui ? Pourquoi une nouvelle période de prospérité est-elle inévitable? Et que devons nous faire pour que notre système dépasse son grand rival chinois ? Les réponses se trouvent dans nos capacités à fabriquer des miracles. Les réponses sont dans les secrets du système occidental. Les réponses sont dans ce livre.

Howard Bloom, Février 2012.

I

Prologue

~ 1 ~
L'âme a-t-elle sa place dans cette Machine ?

Pourquoi le capitalisme a-t-il besoin d'une révision radicale ?

La première décennie du XXIe siècle aura infligé au monde occidental une fracture du crâne après l'autre. Les attaques du 11 septembre et l'écroulement du World Trade Center de New York, le bourbier en Irak, le Grand Crash de 2008, l'implosion d'entreprises majeures telles que General Motors, Chrysler, Merril Lynch et City Bank, et l'expansion de la Chine au rang de superpuissance  Notre civilisation est attaquée mais la plupart d'entre-nous ne veut pas la défendre. Pourquoi ? Il y a un vide dans notre sens de la signification. On nous a dit que le système occidental est un système dans lequel les riches créent des besoins artificiels pour sucer l'argent, le sang et l'esprit du reste d'entre-nous1.

On nous a dit que les requins de l'industrie travaillent sans relâche à transformer les humains sensibles que nous sommes en consommateurs – acheteurs idiots qui regardent passivement la télévision tandis que la mauvaise nourriture aux saveurs artificielles, conservateurs chimiques et sucres bon marché nous rend obèses. Et c'est en partie vrai. V Mais le problème ne se situe pas dans les turbines du mode de vie occidental – il ne réside pas dans l'industrialisation, le capitalisme, le pluralisme, la liberté d'expression ou la démocratie. Le problème vient du prisme par lequel nous voyons les choses.

Les flux émotionnels ont alimenté notre passé et conduiront également notre futur. Mais nous n'avions jamais eu le spectre perceptuel qui les expose au grand jour. Le capitalisme fonctionne. Il fonctionne pour des raisons qui n'apparaissent pas dans les analyses de Marx ou dans les statistiques des économistes. Ça marche maladroitement, tant bien que mal, parfois brillamment, parfois sauvagement. Le Génie de la Bête : une Révision Radicale du Capitalisme tente de nous montrer pourquoi.

Le Génie de la Bête tente de révéler le sens plus profond de ce qui se cache sous ce qu'on nous présente comme du matérialisme grossier. Il sonde comment nos réalisations obsessionnelles et échanges de biens et services élèvent mystérieusement la nature de notre espèce, nous donnent de nouveaux pouvoirs et nous dotent de l'équivalent de nouveaux bras, jambes, yeux et cerveaux.

Le Génie de la Bête sonde un secret non révélé du système occidental – nous ne sommes pas de simples chiffres dans un jeu de nombres. Nous sommes des personnes avec des sentiments et nous sommes cousus d'échanges émotionnels.

Qu'est-ce que La Bête ? C'est la civilisation occidentale. Un monstre avec un métabolisme particulier – le capitalisme. Le capitalisme est un mot qui est devenu un juron pour beaucoup d'entre-nous. Mais sous la surface, le capitalisme et le système occidental cachent des habilités étonnantes. Le Génie de la Bête regarde la dure réalité en face. Beaucoup d'entreprises d'aujourd'hui sont, du point de vue créatif et moral, endormies. Mais vous et moi pouvons les réveiller de la façon la plus ironique qui soit – par une amélioration étrange mais vitale de la richesse de nos vies. Chaque culture a besoin d'un mythe de création, une vision de comment les choses se sont produites. Ce mythe de création définit les valeurs d'une culture et ses aspirations. Le Génie de la Bête tente d'apporter un mythe de création radicalement nouveau – un mythe de création factuel, une histoire de la création basée sur l'histoire et la science. Le Génie de la Bête tente de nous donner une façon complètement nouvelle de comprendre notre société.

Le Génie de la Bête est un survol rapide du jet-stream des histoires racontant la légende de l'ascension d'une créature étrange – la civilisation occidentale – et de son appareil digestif capitaliste. Le Génie de la Bête explore l'autre face saisissante de récits familiers – la façon dont les outils de pierre ont recréé nos gènes, la manière dont le fard à joues paléolithique et les colliers ont amélioré notre habilité à penser, la façon dont nous avons inventé la cité, le roi qui inventa l'argent, les merveilles secrètes du commerce phénicien et la manière étrange dont William Shakespeare, Barnum, Rockefeller et la révolution du savon et du coton ont fait évoluer l'humanité. Pris dans leur ensemble, ces épisodes révèlent une histoire jamais racontée de nos origines, une nouvelle clé face aux dilemmes de la vie, la vie de tous les jours dans un monde de changements instantanés.

Le Génie de la Bête est également conçu pour vous procurer du plaisir, mais s'il accomplit sa mission, il vous apportera également quelque chose de plus – une façon radicalement nouvelle de voir.

~ 2 ~

Élever le pauvre et l'opprimé :
quel système le fait le mieux ?

Seules les religions et les idéologies promettent d'élever le pauvre et l'opprimé. Mais seul le système occidental tient cette promesse. Voici quatre exemples.

Barbara Annis, responsable d'une firme de coaching pour PDG et consultants d'entreprises, dont le siège se trouve au Canada, était venue chez moi un soir dans ma maison de briques brunes de Parc Slope de Brooklyn pour un meeting. Un ami qui avait ouvert des entreprises en Azerbaïdjan, en Hongrie, en Égypte, en Jordanie, au Pakistan et en Haïti se trouvait là aussi. L'entrepreneur international s'était penché en avant sur la chaise longue à ma droite et avait posé une question pour le moins très directe à Annis : « Qu'est-ce que les PDG que vous ''coachez'' souhaitent le plus dans la vie ?  » La réponse ne fut ni un doublon dans une valeur boursière, ni même un bond dans un gain trimestriel. « Ce qu'ils veulent vraiment  », dit Annis, « c'est faire quelque chose qui apporte un plus à la société. Ils veulent s'assurer qu'ils ont contribué à quelque chose de plus grand qu'eux-mêmes. Quelque chose qui ait une véritable signification.  »

Quelques soirs plus tard, je marchais dans le quartier en direction de la principale rue commerçante à la 7e Avenue ; j'ai pris une rue à droite, j'ai marché encore quelques blocs, puis j'ai braillé dans la librairie communautaire pour demander à sa propriétaire, Katherine, combien il serait impérieusement nécessaire d'écrire un livre qui changerait radicalement notre perception des valeurs occidentales, qui renverserait notre vision du capitalisme, et qui nous montrerait les impératifs moraux cachés à l'intérieur de notre société 

« Voici quelques semaines, l'une de mes amies recevait des invités d'Allemagne  » me dit-elle, « et avant de repartir, les Allemands lui ont confié qu'ils l'enviaient. Elle ne comprenait pas pourquoi  ». L'Allemagne possède un système de sécurité sociale inimaginable, ils ont presque deux mois de vacances par an, et les Allemands vivent sous un gouvernement qui ne fait pas la guerre en Irak, qui ne jette pas de bombes à fragmentation au-dessus des villages afghans, qui n'encourage pas les gaz à effet de serre et qui ne corrompt pas un pays comme le Nigeria au nom du pétrole. La patronne de la librairie me lança : « les invités de mon amie lui ont dit qu'elle avait de la chance. ''Vous, les Américains'', lui ont-ils dit, ''vous avez le meilleur mode de vie au monde''. Mon amie m'a appelée, étonnée, pour demander comment cela était possible, et si il y avait vraiment quelque chose de bien dans notre société ? Peu importe où je suis, peu importe qui je rencontre, je vois que ce genre de questions embête tout le monde.  »

***

S'ils ont le choix entre des biens terrestres et des nourritures émotionnelles, les humains boucleront leur ceinture et iront vers la viande émotionnelle. Sur plus de 10.000 « fabriques à attentat suicide  » à travers le monde, sur plus de 10.000 écoles wahabites, on apprend aux enfants à faire la guerre sainte. On leur dit que l'Occident n'a rien d'autre à apporter au monde qu'immoralité et décadence. Les enseignants dans ces madrassas transmettent brillamment la passion. Ils nourrissent la faim de sens avec la mauvaise nourriture des émotions – la violence et la fureur vertueuse. Mais se pourrait-il que l'enseignant de la madrassa ait raison ? N'avons-nous vraiment rien dans notre système occidental qui vaille la peine qu'on se batte pour lui ? N'avons-nous rien qui vaille l'idéalisme et les croyances ?

Dans les années qui suivirent le 11 septembre, un courant incessant d'amis intelligents et socialement responsables m'ont dit que la civilisation américaine était en train de s'éteindre et méritait de mourir. Notre culture, disaient-ils, est la culture la plus violente de l'histoire de l'humanité. Elle a violé la planète et torturé ses prisonniers de guerre. Si elle ne s'effondre pas sous son propre poids, elle devrait être exécutée pour ses crimes. Ces gens sont des personnes d'influence. L'un d'eux, par exemple, organise des séminaires internationaux pour un institut très prestigieux. Un autre appartient au monde de l'édition ( Dieu merci, il n'est pas lié à l'édition de ce livre ).

Mais voici un élément de base du mode de vie occidental, aussi difficile que cela puisse être à concevoir : le capitalisme offre plus de choses en lesquelles croire que n'importe quel autre système jamais connu auparavant. Presque chacun d'eux, du Christianisme au Bouddhisme, de l'Islam au Marxisme promet d'élever le pauvre et l'oppressé. Mais seul le capitalisme tient les promesses de ces religions et idéologies. Le capitalisme élève le niveau des pauvres et les aide à vivre leurs rêves. La preuve réside dans les méga-avantages que nous tendons à prendre pour acquis :

Au milieu des années 1700, les vêtements en coton étaient un luxe que seuls les très riches pouvaient s'offrir. Les masses travaillaient chaque jour dans des tissus faits de poils durs d'animaux qui abritaient des insectes et qui les grattaient et torturaient leur peau. Changer de vêtements presque chaque jour ou les nettoyer régulièrement était chose impossible. Prendre un bain avait peu de sens si votre chemise portait encore la pestilence du mois précédent. Mais en 1769, le capitalisme introduisit le métier à tisser mécanique et changea la nature même des chemises sur nos dos. Arrivé au XXe siècle, le capitalisme avait fait du T-shirt en coton – le tissus des rois – la norme, y compris pour l'Africain sub-saharien le plus pauvre.

Au XIXe siècle, le capitalisme nous a donné un autre produit universel : le savon. Les statistiques montrent que, de manière très significative, les occidentaux ont vieilli en meilleure santé et ont ajouté quelques décennies de plus à leur espérance de vie depuis les années 1840, quand les révolutions du savon et du coton ont commencé à produire leurs effets.

Au début des années 1800, envoyer une lettre urgente à un parent vivant sur une côte distante prenait des semaines, voire des mois. C'est alors que des entreprises capitalistes ont construit le système du télégraphe ce qui permit aux messages d'être envoyés à travers les continents et les mers en quelques heures seulement. Dans les années 1990, un ensemble d'entreprises multinationales a réalisé un autre bond en avant. Elles ont construit un système de téléphones mobiles et en ont fait une seconde nature pour téléphoner de Taipei à Tampa, et de Bangalore à Boston, en même temps que vous marchez dans la rue.

Au milieu des années 1840, un voyage de New York jusqu'en Californie prenait plus de 6 mois, que ce soit par le rail ou par bateau. Vos chances de mourir en route étaient de 1 sur 5. Puis, en 1869, arriva un chef-d'œuvre capitaliste, le chemin de fer transcontinental qui réduisit le voyage à une semaine1. Au XXe siècle, le capitalisme est même allé plus loin. Il donna au citoyen moyen les ailes d'un avion et il réduisit le temps passé en voyage entre New York et Los Angeles d'environ 100 heures à seulement 5.

Le système occidental a accompli en 300 ans ce qui en aurait demandé 300 millions à l'évolution – ce qui nous a apporté l'équivalent de nouveaux bras, de nouvelles jambes, de nouvelles oreilles, de nouveaux yeux et cerveaux. Aucune autre civilisation dans l'histoire de cette planète – égyptienne, romaine, musulmane, chinoise d'avant 1970, ou russe-marxiste du XXe siècle – n'a jamais été sur le point d'élever le niveau de vie des opprimés de cette manière. Aucune n'a jamais autant fait pour élever, doter et créer une toute nouvelle catégorie de masses, une toute nouvelle niche, de confort et de prospérité – une classe moyenne productive et massive.

La classe moyenne est un moteur économique que même Karl Marx louait dans son Manifeste Communiste pour avoir créé des « merveilles dépassant de loin les pyramides égyptiennes, les aqueducs romains et les cathédrales gothiques  ». Oui, le même Karl Marx qui détestait la classe moyenne. Le même Karl Marx qui changea le mot « classe moyenne  » en l'épithète  bourgeoisie2.

Mais la classe moyenne est une chose à laquelle nous ne prêtons habituellement pas attention. Une mer d'humains que le système occidental a élevée du rang d'opprimés durant des générations, une mer d'humains qui a laissé la pauvreté derrière elle de manière permanente.

Comment le système occidental et son comparse – capitalisme – ont-il réussi des actions de cette magnitude ? Comment le système occidental a-t-il pu fonctionner à merveille sans connaître sa propre nature ?

Et si le capitalisme est un tel miracle qui fonctionne, pourquoi a-il besoin d'un réajustement radical ?

~ 3 ~ L'impératif messianique

Votre travail, votre vie de tous les jours et l'économie

valent beaucoup plus que ce qu'ils paraissent.

L'Occident apporte beaucoup plus que ce qu'on lui reconnaît, mais ce n'est rien en comparaison de ce qu'il peut finalement réaliser. Oui, le système capitaliste a accompli sa part de miracles et sa part d'atrocités. Mais chacune des douzaines d'entreprises avec lesquelles j'ai travaillé n'utilisaient que 10% de leur cerveau. Et de même, durant la journée de travail, la plupart d'entre-nous ne fonctionne qu'avec moins d'un demi-cerveau. Certains d'entre-nous s'activent à mettre nos cellules cérébrales endormies en action. Et nous en avons besoin si nous souhaitons continuer à produire de nouveaux emplois tandis que les anciens disparaissent. Ces anciens emplois sont délocalisés en Inde, en Chine, au Mexique, au Costa Rica, en Pologne, en Russie, en Hongrie, aux Philippines et en Afrique du Sud.

Le système occidental se répand et relève le niveau de nations entières – Corée, Taïwan, Thaïlande, Singapour, l'Inde et la toute grande Chine. Cette expansion du mode de vie occidental est un témoignage de son pouvoir à changer les existences. Mais pour être compétitifs, nous devons amener nos cerveaux endormis à l'état d'éveil total. Ce qui nous amène à l'ironie suivante : pour exciter le potentiel industriel et analytique de nos cerveaux, il est nécessaire que nous trouvions et engagions nos sentiments. Sentir nos propres désirs, irritations et fantaisies peut nous aider à comprendre les émotions inexprimées de nos compagnons êtres humains.

Aussi étrange que cela puisse sembler, comprendre nos émotions – nos passions et nos dépressions – peut nous aider à donner aux autres ce dont ils ont besoin avant même qu'ils ne le soupçonnent. Cela peut nous aider à créer des pouvoirs humains complètement nouveaux – nouvelles technologies, nouveaux services et nouvelles industries.

L'émotion est une des clés pour créer de nouveaux emplois, pour élever les salaires, stimuler le produit intérieur brut, étendre l'escalator d'une mobilité ascensionnelle, pour nous donner de la satisfaction et nous apporter une nouvelle définition de l'existence. Mais il y a plus que cela encore. Il y a un code implicite par lequel, nous, dans le monde occidental, sommes appelés à nous élever l'un l'autre et à le faire globalement. C'est un appel absolument laïc à être messianique. C'est un appel économique, un appel à sauver ses voisins.

Nous avons absolument besoin d'une révision, d'une nouvelle perception, et une réinvention du système qui a donné à la civilisation occidentale sa force à long terme et ses récentes faiblesses. Nous devons réveiller le capitalisme à sa mission. Il existe un espace où nous prenons tout notre sens. Mais ce n'est pas seulement dans la charité ou nos activités volontaires. C'est dans notre travail quotidien. Les affaires, le commerce et l'échange sont au cœur de la civilisation occidentale. Ils sont aussi au centre de nos vies de tous les jours. Nous passons plus de temps au travail qu'à n'importe quelle autre activité. Lorsque nous rencontrons des inconnus, nous leur disons qui nous sommes en leur énonçant notre commerce, notre façon de gagner notre vie.

Le capitalisme est ce que nous faisons tous les jours, mais le capitalisme n'est pas du tout ce que nous pensons.

L'objectif de ce livre est de nous emporter, vous et moi, pour une plongée profonde et de haut vol – une mission exploratoire à l'intérieur d'un secret qui se trouve juste sous nos nez – à l'intérieur d'un ensemble d'impératifs moraux et d'exigences héroïques qui sont implicites au mode de vie occidental. Une mission exploratoire à l'intérieur des secrets d'une magie cachée, à l'intérieur des secrets de nos cadeaux invisibles et à l'intérieur des secrets de nos capacités utopiques.

Au passage, nous creuserons un ensemble de mystères. Pourquoi sommes-nous les sauveurs qui devons nous éveiller à nos pouvoirs ? Pourquoi le consumérisme – ce misérable péché – n'est-il pas ce qu'il semble être ? Pourquoi la frivolité est-elle une stratégie de recherche déguisée ? Pourquoi l'aptitude à la vente, les liquidités, le profit et le marketing cachent-ils un noyau étrangement messianique ? L'inclinaison à venir du Génie de la Bête à travers l'histoire de la civilisation occidentale est une façon de la re-raconter en faisant allusion aux riches minerais des pentes et des plaines du terrain de notre histoire.

Le Génie de la Bête aspire à mettre à nu la substance émotionnelle dans laquelle nous avons collé par erreur des étiquettes à l'aide d'un vocabulaire déshumanisé, le langage des idiots, de ceux qui ne veulent rien changer, le langage des pierres, des nombres – le langage du matérialisme, des commodités, de la consommation, des produits dérivés, de la maximisation utile, ses profits trimestriels, produits, marchés et l'offre et la demande.

Ce sont les gens qui demandent. Nous le faisons parce que nous désirons, nous aspirons, nous avons faim, nous sommes avides, nous sommes appâtés. Ou bien nous sommes endormis, nous sommes blessés, nous sommes insatisfaits, nous sommes dans le besoin. Vouloir est une chose émotionnelle. La valeur est émotionnelle. Le prix l'est également. Et il en est de même pour le profit. La pièce de monnaie est de l'attention accumulée. L'argent est un besoin émotionnel. Ce n'est pas le plastique ou le silicone dans lequel nous fabriquons qui compte. C'est la passion ! C'est l'augmentation émotionnelle, c'est la solidité émotionnelle, c'est la satisfaction émotionnelle, c'est l'envol des émotions.

Accrochez-vous à vos sièges ! Nous sommes sur le point de renverser l'histoire du système occidental de A à Z. Nous sommes sur le point de glisser de l'ère pré-humaine à nos jours par un procédé que les idées fermées ont caché à notre vue. Nous sommes sur le point d'utiliser une trousse à outils de nouveaux concepts :

– le moteur de recherche évolutionnaire

– les oiseaux et les abeilles du boom et du crash

– le cycle de l'insécurité

– une vision accumulée

– donner du pouvoir à petites doses

– l'empathie syntonisée

– les enfers et les paradis créés par notre neurobiologie, sept fois par jour

– les fringales dans les plis de votre cerveau

– la soif de nouveauté

– les outils d'identité

– le capitalisme créatif versus le capitalisme criminel

– une gestion externe.

Apprêtez-vous à réaliser un voyage étrange, un voyage très étrange, en fait. Vous êtes sur le point de traverser la lunette du capital. Vous êtes sur le point de voir presque tout ce que vous prenez pour acquis de l'un des points de vue les plus étranges jamais vus. Vous êtes sur le point de re-percevoir le cœur de l'Histoire, des affaires, de la créativité et de l'économie par le prisme des émotions que nous ne comprenons habituellement pas, les sentiments cachés qui nous portent, vous et moi.

II Le mystère des économies
maniaco-dépressives

~ 4 ~
Le grand crash de 2008

Pourquoi les économies s'effondrent-elles ?

Le 6 décembre 1974, l'indice industriel du Dow Jones ( l'instrument de mesure de l'état de santé de l'économie américaine ) était un bébé malade. Il s'étendait à un minuscule 577 points. Peut-il être pire ? Il a juste suffi d'un énorme débordement pour que les investisseurs passent à l'agonie, et terrifiés qu'il puisse tomber encore plus bas. Environ 33 ans plus tard, le 9 octobre 2007, le Dow Jones était un géant fanfaronnant : il avait atteint un niveau que peu ( de ceux qui ont connu les problèmes financiers des années 1970 ) auraient pu imaginer. Il narguait le ciel à 14.164 points.

Si vous aviez investi 1.000 dollars en 1974, vous en auriez retiré 24.547,66 dollars en 2007, un solide retour sur vos économies. C'est l'équivalent d'un bébé malade grandissant jusqu'à atteindre la taille d'un immeuble de 14 étages. De plus, beaucoup de courtiers et d'experts financiers affirmaient que l'Amérique ne connaîtrait plus jamais de crash majeur. La nouvelle économie de l'iPhone et de Google allait monter en flèche, glisser et s'envoler. Les traders de la prestigieuse maison d'investissement Morgan Stanley disaient même que le Dow atteindrait bientôt les 20.000 points. Et que l'économie moderne, avec ses instruments fiscaux et monétaires sophistiqués, allait stopper n'importe quel plongeon majeur avant même qu'il ne commence. Ceux qui voyaient un boom perpétuel avaient tort. Vraiment tort.

Pourtant, le 9 octobre 2007, le Dow Jones a subi une dégelée de 220 points en 8 heures. Et ce n'était que le début. Depuis, le Dow Jones a continué son écœurante dégringolade, s'effondrant par centaines de points à la fois. Au cours des deux mois qui se sont écoulés entre le 15 septembre et le 25 novembre 2008, les entreprises du monde entier ont perdu un total de 16 milliards de dollars en valeur boursière1. Cette somme représentait l'ensemble des produits intérieurs bruts de la Chine, du Japon et de l'Angleterre réunis.

L'ensemble de la production des humains les plus productifs travaillant une année complète. Dès lors, il ne fut pas étonnant que les têtes inquiètes de vingt gouvernements se soient réunies à Washington en novembre 2008 pour arrêter la chute2. Pas étonnant que le gouvernement des Etats-Unis ait tenté d'arrêter le plongeon économique avec plus de 7,7 trillions de dollars de renflouements et de plans de sauvetage avant la fin 2008. Mais le grand crash de 2008 ne s'est pas arrêté pour autant. Résultat ? En tout juste un mois, octobre 2008, 533.000 Américains ont perdu leur emploi3. Et deux fabricants de voitures sur les trois que possède l'Amérique, General Motors et Chrysler, deux piliers de la croissance américaine du XXe siècle, étaient en train de saigner à mort et d'exposer fièrement leurs blessures, tandis qu'elles mendiaient au Congrès une transfusion de 36 milliards de dollars.

Qu'est-ce qui a bien pu causer ce glissement massif ?

Chaque crash économique porte un déguisement. En surface, il a l'air unique – comme quelque chose qui ne s'est jamais produit avant. En surface,